21/01/2015

Quelques erreurs à ne pas commettre par Andros


Je voulais vous faire part d'un certain nombre d'erreurs que j'ai faites ou devinées et que le néophyte pourrait commettre.




Erreur n°1 : La fin du monde est pour demain 14h30.

Lorsque l'on débute, il arrive que l'on fréquente des sites (la plupart du temps états-uniens) qui sont catastrophistes. On y trouve nombre de personnes qui :

    a). connaissent vachement bien quelqu'un qui travaille dans les services secrets / le gouvernement / la banque mondiale / Chantal Goya et qui annonce le début de la Troisième Guerre Mondiale pour le 13 Octobre à 21h45.

    b). des analystes autoproclamés qui annoncent un inévitable krach boursier / catastrophe climatique / dévaluation sauvage pour le 13 octobre à 21h46 (ils sont nettement plus précis dans leurs extrapolations).

    c). des bloggeurs qui font la version électronique du téléphone arabe, en relayant x fois la même info qui à la base est une intox complète. Parfois l'info continue à vivre sa propre vie et devient une légende urbaine.

    d). le gouvernement US / les médias US qui sont eux-mêmes très friands de catastrophisme et pour qui l'apocalypse est pour les environs du 13 Octobre sauf si on paie de nouvelles voitures à la police.

    e). des forums où tout le monde se répète : "c'est sur, en Octobre ça va chier, d'ailleurs je suis en train de finaliser mes préparations" - "oui moi aussi je vois que dans ma boîte les gens se préparent pour QUELQUE CHOSE en Octobre".

Très souvent lorsqu'on n'a pas expérimenté soit-même ce genre de choses, le 14 Octobre au matin par exemple, on peut être pris d'une panique qui pousse à :

    - informer tous les copains et la famille de l'imminence de la fin du monde ;
    - faire des achats compulsifs, poussant des caddies énormes à la fois ricanant sous cape de tous ces imbéciles qui ne savent pas - mais qui me voient quand même acheter, oh mon dieu ! le supermarché trace mes achats ils vont me localiser ;
    - rester scotché devant la télé / les sites d'infos en direct pour voir ENFIN l'attaque contre l'Iran, l'éruption du Mont St Hellens ou autre.

« Citrouille ! »

Vous ne vous attendiez pas à lire le mot "citrouille" juste avant de l'avoir fait. Ben voilà, les incidents ça arrive sans prévenir.

Faites-vous votre propre planning de préparatifs, et surtout en accord avec votre budget ! Le coup de "je dépense tout avant le 13 Octobre car après je m'en fiche bien" est une véritable saloperie. Le 14 Octobre, non seulement il ne s'est rien passé, mais vous risquez d'avoir acheté des trucs inutiles, ou trop chers. Et en plus, vous vous êtes inventés de nouveaux manques. Tiens, quelle transition habile !


Erreur n°2 : Je ne serai jamais prêt à temps !

Je postule que le survivaliste est à la base un gros anxieux, et comme avec tous les défauts, il aime s'y complaire. Accro à l'anxiété.

Le survivalisme c'est le nirvana des anxieux. Ils ont plein de raisons pour se faire du mouron, et plein de moyens pour alimenter leur travers. Plus fort que ça, on tombe dans le fondamentalisme religieux (tendance apocalyptique).

Alors donc un point essentiel pour alimenter l'anxiété est que l'on n'est jamais satisfait (comme les nymphomanes en quelque sorte).

Il existe un nombre incroyable de scénarios apocalyptiques (catalogués dans cet excellent site humoristique http://www.exitmundi.nl/exitmundi.htm ), or voilà, techniquement parlant, on manque toujours de quelque chose.

Nous avons déjà vu auparavant la tendance des forumeurs survivalistes (US en particulier) à se monter le bourrichon. Ici, ça donne :

- "ouais c'est évident il n'y a que les veaux pour pas comprendre cela ; moi je me suis acheté 123 boîtes de corned-beef" - "Quoi ? 123 boîtes seulement ? Mais si tu as une femme et deux enfants et un chien ça va te durer deux semaines ! Moi j'en ai 1234 et comme ça je dors plus tranquille"

Il existe aussi une tendance survivaliste consumériste, dans laquelle le survivalisme est le bon prétexte pour s'acheter le truc rutilant dans l'allée centrale du bricorama :

- "Ouais alors j'ai un générateur électrique de secours, mais j'en ai acheté un petit en plus au cas où le premier lâcherait. En plus le petit est à l'essence et le gros au diesel, comme ça j'arbitre mieux les risques d'approvisionnement"

Bon, on a une roue de secours dans la bagnole mais pas un moteur de rechange quand même. Les pépins ça arrive, même à ceux qui se sont préparés.

Il faut se fixer un objectif de préparation et y aller doucement, avec discipline et du sens commun. Il faut aussi ne pas faire du survivalisme un mode de vie, au risque de finir maboul ou de louper l'essentiel (profiter de la vie).


Erreur n°3 : "Je peux survivre dans la jungle de Bornéo et au 11 Septembre dans la même journée".

On est ici au croisement du "survival" et du survivalisme. Très en vogue aux USA après le 11 Septembre.

Jusqu'à présent je pensais que c'était une maladie américaine, mais depuis la découverte de certains sites Web francophones, je vois que c'est aussi un travers français. J'accuse le Vieux Campeur.

Il est ici très facile de perdre beaucoup d'argent en jouets pour adultes à base de titanium et de "garanti à vie". Un lien pour les aficionados : www. equipped.com
Pour ma part, je me suis constitué mon "petit" Mini Survival Kit (MSK) que je détaillerai ultérieurement, et qui est l'équivalent masculin du grand sac à main de ces dames.

Un BoB (Bug-out Bag), qui est la bouée de sauvetage ultime en cas d'évacuation, peut être constitué avec très peu de moyens. (j'y reviendrai dans un autre post).


Erreur n°4 : Les Américains savent s'y prendre.

Le survivalisme étant un phénomène essentiellement anglo-saxon (eux qui vivent dans un semi tiers-monde, j'y reviendrai), l'essentiel des ressources qui existent proviennent des USA. Or c'est foncièrement inadapté à la situation des français :

    a). D'abord, c'est un autre pays, avec une culture parfois très différente de la nôtre. C'est très important et pourtant cela n'apparaît jamais en tant que tel. Les états-uniens sont notoirement surendettés et n'hésitent pas à s'endetter davantage, ils ont une perception racialement différente de la nôtre (surtout les blancs de la classe moyenne, qui constituent quand même l'essentiel des survivalistes) et bon, pour y avoir été, c'est sûr que les gangs là-bas, ça veut dire quelque chose.

De ce fait, le survivaliste US est souvent un mec enterré dans un bureau et qui rêve à un monde à la Mad Max où il serait enfin libre. Je caricature à peine.

    b). les survivalistes américains sont très orientés "contre-culture" avec tout ce que cela implique comme kitsch (matériel ou mental) tendance droitière/paramilitaire toutefois. Le terme "survivalist" est souvent employé aux USA pour désigner des groupes nationalistes voire même séditieux.

    c). Les survivalistes américains sont très orientés armes à feu. Un des "gourous" du survivalisme, Mel Tappan (marié à l'héritière des camions Mack) a écrit un bouquin très suivi aux USA, "Survival Guns", où l'on se rend compte qu'au final une famille doit avoir 40 armes à feu différentes chez elle. Mel Tappan est mort d'une occlusion intestinale parce qu'il s'était installé très loin des méchantes villes. Trop loin. 

Dans un très grand nombre de sites "survivalistes" états-uniens, l'armement tient un rôle prédominant, qui est véritablement obsessionnel. C'est un point sur lequel il faut avoir une grande distance critique. Il est possible de perdre énormément d'argent sur ces questions (surtout si on suit les recommandations délirantes dans le choix des armes) sans qu'il ne serve jamais.

Andros

[Traduction par Canis Lupus] Quelles sont les erreurs commises par les débutants ? Via Survivalistblog  Source
 
"Qu'est-ce que l'erreur la plus fréquemment commise par les survivalistes débutants ? Comment pouvons-nous l'éviter? "

Voici quelques erreurs que je vois faire par les débutants (dont certaines que j'ai fait moi-même). Elles sont présentées sans ordre particulier, et j'aimerais que vous puissiez continuer la liste dans les commentaires ci-dessous :


1. Renoncer dès le début - de nombreux nouveaux survivalistes démarrent plein d'énergie pour finalement caler, abandonnant avant d'avoir atteint leurs objectifs. La raison principale - ils croient devoir dépenser des milliers de dollars dans un point de chute, dans de la nourriture de survie et un arsenal, mais c'est de l'argent qu'ils n'ont pas - de sorte qu'ils laissent tout tomber.


2. Repousser le passage à l'action - La procrastination est quelque chose dont nous avons parlé avant, mais il est utile de la mentionner à nouveau. Ne remettez pas au lendemain votre programme de préparation. Le prétexte numéro un est le manque d'argent - voir le point ci-dessus.


3. Ne pas faire leur propre plan - Beaucoup de nouveaux survivalistes, ne sachant pas par où commencer, tentent de se fier aux plans des autres. Certes, il y aura beaucoup de similitude entre la plupart des plans de survie, mais c'est important de prendre en compte votre localisation géographique, vos besoins et votre budget et de planifier en conséquence


4. Sous-estimer le besoin d'un abri quelconque - De nombreux nouveaux (et anciens) survivalistes ne parviennent pas à réaliser l'importance d'avoir un bout de terrain avec un logement bien à soi. Ils semblent penser que leur dette disparaîtra ou sera annulée, tout simplement. Désolé les gens, ça ne fonctionne pas de cette façon.


5. Évacuer le domicile - L'évacuation du domicile peut être une solution, si vous avez un endroit où aller et le moyen de vous y rendre indemne. Mais le plan de jeter un sac sur le dos et de vivre dans les bois manque de réalité et de praticité. Certains y arriveront - mais la plupart d'entre eux périront.


6. Trop d'armes - les armes à feu sont très importantes, mais beaucoup de nouveaux (et anciens) survivalistes ont plus de fusils que de kilos de blé. Préoccupez-vous d'abord des bases de la survie.


7. Acheter des livres et ne pas les lire - je suis sûr que beaucoup d'entre vous le font. Vous lisez une critique d'un livre sur la préparation, vous le commandez, il arrive par la poste, vous ouvrez le paquet, vous le survolez rapidement, vous pensez "je vais le lire quand j'aurai plus de temps "et il finit sur l'étagère.
8. Lire des livres sans mettre en application ce qu'on y a lu - D'autres lisent abondamment, mais cela ne va pas plus loin. Ils ne sortent jamais pour tester et mettre en pratique ce qu'ils ont lu. Lire c'est bien, agir c'est mieux.


9. Ne pas prévoir la visite de gens dans le besoin - Que ferez-vous lorsque des visiteurs inattendus arrivent à votre porte pour quémander ? Acheter de la nourriture et des medpacks supplémentaire est une bonne idée.


10. Esprit fermé - Ils deviennent obsédé par leurs plans (ou par les plans des autres, voir troisième point). Si quelque chose fonctionne, ça roule, sinon, vous avez besoin de trouver le problème et y remédier - même si cela signifie une refonte complète de votre plan initial. 



par Andros

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