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16/08/2021

Séchage de la viande, par Rammstein

 

Conserver de la viande peut s'avérer problématique si l'on ne dispose pas d'un réfrigérateur ou d'un congélateur. Des alternatives existent toutefois :
- le salage,
- la cuisson puis la mise en conserve,
- le sêchage.

C'est cette dernière option que je me suis permis de tester, en m'inspirant du post suivant publié sur le forum de David Manise : http://www.davidmanise.com/forum/index.php/topic,2008.0.html

Autant le dire tout de suite : ma recette est une improvisation totale par rapport à ce qu'on peut lire sur le sujet. Le résultat par contre m'a pleinement satisfait.

Pour 1kg de boeuf, j'ai utilisé :

- 0,5L de bière blonde,
- 2 cuillers à café de sel (très important),
- de la sauce soja,
- du tabasco (pas trop quand même),
- des épices diverses et variées qui trainaient dans la cuisine (poivre, genièvre, thym...),
- un citron vert.

Ces ingrédients servent à réaliser la marinade.



Le kilo de boeuf est tout d'abord découpé en tranches, si possible fines et si possible perpendiculairement aux fibres musculaires. Comme je suis tête en l'air, j'ai omis de mettre la viande 2 heures au congélo pour la durcir un peu. Résultat : des tranches épaisses et une découpe loin d'être perpendiculaire aux fibres...



Une fois la viande découpée, les morceaux sont mis à tremper dans la marinade pendant 24 heures.



ensuite, muni d'une grosse aiguille, on enfile les tranches de viandes sur un morceau de ficelle de cuisine, et l'on suspend le tout dans son four.


Le sêchage peut alors commencer. Dans le cas présent le four était réglé à 70°C avec ventilation. Après 4 heures de sêchage, j'ai recoupé les tranches et augmenté la température à 90°.




Finalement, après 8 heures de sêchage, j'ai interrompu le processus, estimant le résultat propre à la consommation.




Pour 1 kilo de viande fraîche on obtient environ 500 grammes de viande sêchée. Il est également possible de s'abstenir de la marinade et d'enduire seulement la viande d'épices.

Chacun est libre de concocter sa recette dans son coin : les seuls paramètres importants sont le sel et la température de sêchage (supérieure à 70°C pour éliminer les méchants germes).

Selon le taux d'humidité après sêchage, la viande se conserve de 2 semaines (intérieur rosé) à 10 ans (consistance "chips") !

Si ma femme a manqué vomir en voyant l'état de la cuisine, elle a par contre particulièrement apprécié le résultat. Mes enfants sont quant à eux définitivement accros.

Cette technique de conservation peut se mettre en oeuvre même si l'on ne dispose pas d'un four. Un feu de bois surmonté d'une cabine de sêchage de fortune peut faire l'affaire. On trouve également dans certains magasins des "fours de camping" (ci-dessous le Coleman Campstove, pliable), qui se montent sur une gazinière ou une plaque de cuisine électrique. Ce genre d'ustensile est facile à copier si l'on est un peu bricoleur.

Et si l'on ne dispose d'aucune source d'énergie ou de combustible, il reste le sêchage au soleil !

La viande sêchée peut se consommer tel quel. Mais on peut également l'incorporer dans une soupe ou une sauce. Un ami sud-africain la consomme en tartine, râpée et mélangée à du beurre !

Le fil sur le forum Olduvaï 

13/08/2021

Production de bois de chauffage : la taille têtards (ou trognes, chapoules, charpoules...), par Résilient

 Salut à tous, 

Comme pour le reste de mes chantiers, je voulais trouver une solution indépendante pour mon bois de chauffage. 
La première solution qui m'était venue naturellement à l'esprit était d'exploiter intelligemment les boisements déjà présents sur mon terrain, de manière classique : abattage, coupe, fendage....

Le point positif étant que mon terrain me fournirait l'énergie nécessaire au chauffage, à la cuisine et à l'eau chaude sanitaire.

Les points négatifs étant assez nombreux : 

- utilisation de machines à énergie fossile : tronçonneuse, fendeuse, tracteur...
- technique nécessitant une bonne forme physique et donc non valables pour des personnes âgées (et oui : faut y penser) ; 
- mobilisation de surfaces importantes pendant des périodes très longues pour une finalité unique : la production d'énergie. 


Mais c'est une autre problématique inhérente à mon terrain qui m'a progressivement amené à une autre solution pour la production de bois : le terrain est traversé sur 200m par un cours d'eau, et je suis propriétaire des 2 berges, ce qui nous fait 400m de berges à consolider, surveiller, entretenir et toussa...

C'est donc naturellement que je me suis intéressé à la ripisylve (les arbres qui poussent sur les berges), puisque ce sont ces arbres dont le réseau racinaire retient les berges des cours d'eau et qui en assurent la solidité.  

Les essences principales de la ripisylve sont les différentes espèces de saules, les aulnes, le frêne, les érables sycomore et plane, l'orme champêtre... voir ici : http://www.crpf-poitou-charentes.fr/Les-essences-de-la-ripisylve.html

C'est donc tout naturellement aussi qu'à un moment, je suis tombé sur un site formidable traitant de la taille des arbres dite "en têtard" : http://missionbocage.fr/references-bibliographiques/fiches-techniques-bocage-info/

La taille en têtard a presque complètement disparu des pratiques sylvicoles et ripisylvicoles, alors que sa pratique est attestée dès le néolithique, et qu'elle a perduré jusqu'à l'avènement de l'agriculture moderne, dans les années 50. Ensuite, ce fut le massacre, et des millions de ces arbres ont été abattus, brûlés ou simplement laissés à pourrir...

 Le principe est de former l'arbre en l'étêtant quand il atteint 5 cm de diamètre à une hauteur comprise entre 1.30 m et 2 m, et de couper toutes les branches restant sur le tronc. L'année suivante, l'arbre produit des rejets à partir de la tête, qu'on laissera pousser entre 3 ans (pour les aulnes) et 10 ans (pour les chênes), ce qui permet de récolter les branches tout en laissant l'arbre en place, qui "rejettera" des branches, et le cycle recommence. On peut ainsi récolter 1 stère de bois par arbre à chaque coupe, une fois l'arbre à maturité.   

De fait, le têtard répond à l'ensemble de mes problématiques : 

- pratiqué avec de l'aulne, du frêne et du saule en ripisylve, il permet de consolider les berges en plantant un arbre tous les 1 à 3 mètres (les têtards prennent peu de place et n'ont pas le temps de se gêner, puisqu'ils sont rabattus régulièrement). A ce compte, je peux planter presque entre 150 et 300 arbres, rien que sur les berges (soit 150 stères tous les 3 ans, une fois l'arbre à maturité). 

- les branches à couper sont basses (le tronc fait 2m de haut maxi, souvent moins) et plus légère que des grumes. La manipulation est donc beaucoup plus aisée et surtout, moins dangereuse. 

- l'arbre n'est pas abattu : pas d'engins, pas de perturbation de la flore, pas de replantation à faire ; 

- les branches font environ 10-15 cm de diamètre (une fois l'arbre à maturité), et il n'est donc pas utile de les refendre. De plus, elles peuvent être coupées avec des moyens manuels (scie à bûches). Il n'y a donc plus de dépendance aux énergies fossiles.

- dernier point non négligeable, la durée de séchage avant utilisation : l'aulne, le saule, le noisetier et le frêne, s'ils sont coupés après la chute de sève (en hiver, donc), seront prêts à brûler à l'automne suivant, s'ils sont entreposés en piles de séchage et bien exposés au soleil. Je me chauffe partiellement à cela (et même exclusivement de septembre à novembre) et le bois flambe parfaitement sans encrasser (pas d'encrassage particulier lors du ramonage). Il faut 3 ans après abattage pour avoir du chêne brûlable et 2 ans pour du hêtre. 

J'ai commencé  à tailler à l'hiver 2016 les arbres déjà en place issus de recépées (une trentaine). J'en ai étêté à l'hiver 2017 (une trentaine également). J'en ai retaillé cette année (hiver 2018). L'idée est d'avoir, à maturité, 30 à 40 arbres à traiter chaque année. Et autant de stères à récupérer.


Quelques photos : 

1 - Exemple d'arbre étêté cet hiver (janvier 2019) : Aulne de berge: 3,5 m rabattu à 1,5m, diamètre 6cm


2 - Aulnes étêtés l'hiver dernier (croissance d'un seul été) tronc rabattu à 1,5m, diamètre 5cm et 10 cm


3 - Aulnes étêtés à l'hiver 2017 (2 étés de croissance), rabattus à 1,5m, Diam entre 10 et 20 cm
Certains rejets font près de 3m, pour un diamètre de 3 à 5 cm, c'est-à-dire utilisable en combustible. 
Ces arbres seront à nouveau ébranchés à l'hiver prochain. 




Le fil sur le forum Olduvaï 

07/08/2021

SÉCHOIR SOLAIRE OU DESHYDRATEUR SOLAIRE, par Aristote

 Mon objectif est double :

1) D’abord avoir une solution supplémentaire pour stocker et conserver des aliments accessibles seulement à certaines périodes de l’année afin de pouvoir les consommer en hiver. Ce projet s’inscrit bien dans une recherche à accentuer mon autonomie. 
2) Me fabriquer un support pratique pour étaler les herbes afin qu’en période d’été celles-ci puissent sécher. Un séchoir solaire ça sert donc à déshydrater les aliments en éliminant environ 80% de leur humidité.
 C’est un mode de conservation qui aide à garder une saveur et une qualité nutritive. 
Une fois déshydratés, on peut stocker ces aliments dans des bocaux ou les mettre sous vide, à l’abri de la lumière et au frais. Cela permet de les maintenir consommables sur une plus longue période.
Il y a plusieurs types de séchoir solaire. Leur conception peut être simple comme faire son séchoir avec des éléments de récupération dans un meuble vitré, un vieux frigidaire, un four usagé ou avec quelques matériaux très basiques (plaques en verre ou plexi), Cependant j’évite personnellement tout matériaux ou peintures non naturels.




Ou  bien  des conceptions plus élaborées avec un ventilateur de forçage et qui s’adressent plutôt aux professionnels. 

Tout dépendra du rendement que vous souhaitez accomplir.

Chaque année, j’ai l’habitude de cueillir quelques herbes médicinales de type Achillée Millefeuille, Bouillon Blanc, mélisse etc.. Et ça permet l’hiver de se faire quelques tisanes. 
Pour sécher ces herbes je les posai sur du Sopalin ou bien je les exposai simplement au soleil. Pas très pratique car j’en étalai partout et mes herbes n’étaient pas à l’abri d’un animal de passage qui pouvait venir y fouiller ou pire, uriner dessus. (Ex : Chats de mes voisins mignons mais très curieux)
Mon choix de conception s’est porté sur un séchoir que je dirai moyennement simple à construire car cela a pris du temps pour le monter. La raison c’est que je n’ai pas utilisé de matériaux préalablement fabriqués, j’ai construit mon séchoir à partie d’éléments de récupération bruts (plaques de bois, contre plaqué, tasseaux etc..) donc galère, mais une fois commencé il faut bien finir..

Les seuls matériaux que j’ai acheté sont la vitre que j’ai fait couper sur mesure et le grillage métallique très fin pour éviter l’intrusion des insectes et permettre la ventilation.

Je me suis inspiré de ce type de séchoir que voici :



Mais j’ai aussi apporté ma petite touche personnelle.

Juste un clin d’œil à l’un de nos membres, Semper et son topic sur le logiciel 3D Sketchup. 
https://www.le-projet-olduvai.com/t5570-plans-d-architecture-3d-sketchup-free-ware
Après lecture, j’ai essayé et c’est pas mal du tout. C’est un outil gratuit avec une prise en main assez rapide que je recommande aux membres pour parfaire leurs exposés sur notre forum. Ça m’a servi surtout à présenter visuellement d’autres idées potentielles sur mon propre ouvrage.

Voici donc mon séchoir solaire :



On peut diviser l’ensemble en trois parties principales :

La tour sur pieds :

Les claies :



Et le capteur solaire:



Il faut obtenir une température d’au moins 30°. Pour cela, il faut mettre au fond du caisson un isolant naturel (par exemple de la sciure) et un morceau de tôle ondulée que vous découperez sur mesure. Si la chaleur n’est pas suffisante on peut rajouter sur les côtés des miroirs réflecteurs pour augmenter l’effet de serre.
Il faut aussi que le caisson ait une bonne inclinaison entre lui et la tour. L’idéal c’est un angle de 46°. Cette inclinaison est calculée pour capter un maximum d’énergie solaire. (Voir plan juste en-dessous)



Pour info, je n’ai pas trop respecté les cotations de ce plan.  Ma construction est différente aussi au niveau de l’encastrement  entre le capteur solaire et la tour j’ai préféré faire autrement pour me faciliter la tâche. Plutôt qu’un encastrement par le dessous j’ai fait la jonction sur l’avant.


J’ai pensé que cette façon de faire pouvait permettre d’ajouter des capteurs supplémentaires au cas où la chaleur ne serait pas suffisante comme pendant une journée faiblement ensoleillée.
Exemple : (merci Sketchup Smile )



Une fois ces éléments assemblés, la chaleur émise par le soleil en passant à travers la vitre chauffera l’air contenu dans le capteur et passera entre les claies de cette façon. 


Il faut laisser des ouvertures sur seulement un côté mais de façon opposée et à chaque niveau. Cela afin de bien ventiler chaque étage.



Petite précision : Mon séchoir n’est pas encore tout à fait terminé. Je n’ai pas encore appliqué de peinture blanche à l’intérieur de la tour, il me manque également la tôle noire avec l’isolant en-dessous. Je n’ai pas non plus ajouté de miroirs réflecteurs.
Mais ce séchoir peut fonctionner tel qu’il est. 
Je compte effectuer des tests de chaleur pour étudier ce que peut avoir l’impact du rajout graduel de ces composants. C'est-à-dire tester d’abord l’impact de chaleur de mon appareil tel qu’il est, y insérer ensuite la tôle et après les réflecteurs. 
J’attends juste le soleil qui se fait plutôt rare en ce moment.
Même si ce topic explique (je pense) l’essentiel pour se construire un séchoir qui tienne la route je compte y ajouter des suites  afin de témoigner des résultats obtenus et de la réelle efficacité de mon projet qui est actuellement en phase d’essais.




A bientôt alors…SÉCHOIR SOLAIRE OU DESHYDRATEUR SOLAIRE: Ouf10

 Aristote

03/08/2021

Extraire la sève d'un bouleau, par Aristote

Quelques discussions abordent le cas sur le forum, mais en y regardant de plus près le sujet n’a pas été réellement traité :

C’est pourquoi je n’ai pas pu résister à l’envie de vous en faire un petit exposé.

Je connaissais une personne il y a quelques années qui m’avait informée qu’on pouvait avant l’arrivée du printemps, tirer la sève d’un bouleau. 
A l’époque j’avais été très étonné de cela. 
Voulant maintes fois essayer, à chaque saison je ratais le coche. 

Motivé par ma participation à Olduvaï, j’ai finalement décidé de mettre ce projet en application.
Je dois dire que j’ai été agréablement  surpris du résultat mais aussi stupéfait par la facilité de mise en œuvre. 


D’abord un petit historique :
On appelait autrefois le bouleau arbre de la sagesse, mais également arbre aux néphrétiques pour ses vertus thérapeutiques.
Cet usage remonte loin dans le passé et notamment chez les Highlands en Ecosse.
La sève de bouleau est connue en Europe occidentale depuis le XIIe siècle pour ses vertus dépuratives et revitalisantes.

En 1565, le médecin siennois Matthéole écrivait :
« Si on perce le tronc du bouleau avec une tarière, il en sort une grande quantité d'eau, laquelle a grande propriété et vertu à rompre la pierre tant aux reins qu'en la vessie, si l'on continue d'en user. Si on s'en lave la bouche, elle guérit les ulcères qui sont dedans. »

Trois siècles plus tard, Pierre-François Percy, le chirurgien militaire des armées de
Napoléon, déclara :
« Dans tout le Nord de l'Europe, jusqu'aux confins de la Russie, l'eau de bouleau est l'espoir, le bonheur, et la panacée des habitants riches ou pauvres, grands et petits, seigneurs et serfs... Les maladies de la peau, boutons, dartres, couperoses etc. lui résistent rarement. C'est un remède précieux dans les affections rhumatismales, les reliquats de goutte, les embarras de la vessie et une foule de maladies chroniques. »

La technique que j'ai utilisée :

J’ai au préalable repérer les bouleaux que j’avais dans mon jardin. J’en ai deux exploitables,  un adulte et un jeune qui lui n’a quasiment rien donné. 
C’est pourquoi je n’ai pu puiser l’essentiel de ma récolte que dans l’arbre adulte.
Il faut savoir qu’un bouleau produit pendant un mois, 200 litres de sève par jour, c’est donc plus de 6000 litres de sève qui viendront nourrir un seul arbre.
J’ai utilisé une vieille chignole à main avec une mèche de 8 ou 10 pour faire le trou.



Il faut que la circonférence du trou corresponde à l’embouchure du tuyau que vous utiliserez. En perçant légèrement en biais vers le bas de manière à ce que le liquide s’écoule aisément.
La profondeur de la cavité dépend de la circonférence de l’arbre. Ils disent un quart de la circonférence. Mais j’ai trouvé que cela faisait beaucoup donc j’ai choisi de percer sur 4 à 5 cm jusqu’à ce que le liquide commence à apparaître.
C’est cela qui m’a surpris au début, dés qu’on perce ça commence à couler. 

Je me suis muni  ensuite d’un tuyau en plastique transparent avec un embout rigide que j’ai trouvé dans la boite du fer à repasser de ma femme (Hop! ni vu ni connu). Extraire la sève d'un bouleau. 928927


J’ai dû utiliser une paille pour la deuxième bouteille, car on peut faire plusieurs trous sur le même arbre. Mais pas trop quand-même.



En faisant passer le tuyau dans le bouchon de la bouteille cela permet de ne pas avoir de bestioles qui baignent dans le liquide, c’est bien hermétique, car les fourmis adorent ce nectar légèrement sucré.


Le souci c’est de bidouiller un système qui permette de faire tenir la bouteille en hauteur. J’ai perso utilisé du fil électrique mais il faut donner un certain angle au récipient et c’est ça la difficulté, ça casse la paille. Cependant avec le tuyau en plastique  non rigide pas de problème.
L’idéal serait de puiser la sève entre 50cm et 1m du sol. La sève est plus trouble si vous  faite le trou plus bas mais elle sera par contre plus riche en minéraux et autres composants. Question de goût.
J’ai pu soutirer environ 5 litres,  soit un litre par jour. Il parait qu’on peut tirer jusqu’à 10 litres par arbre sans que cela gêne la croissance et la santé de l’arbre.
J’ai remarqué aussi que le débit est variable et dépend des heures de la journée. La nuit c’est quasiment nul, dans la matinée ça commence à être mieux et c’est l’après-midi que c’est le plus fort. Ce qui est étonnant, c’est que j’ai constaté les mêmes fréquences d’écoulement  aux mêmes moments sur les deux arbres. C’est fou la nature.


Je m’y suis pris assez tard, cela ne fait qu’une semaine et heureusement pour moi le printemps est très en retard cette année. J’ai essayé de faire la même chose sur l’arbre d’un ami à 5 km de chez moi, mais sans succès. L’arbre était déjà  sec. En effet, chez lui c’est plus tempéré et ses bouleaux étaient déjà plein de chatons. 
La période de sève se situe entre le 15 février et début avril.




Attention de bien boucher les trous après utilisation. Avec une cheville ou avec quelques morceaux de branche de l’arbre concerné. Prendre soin de bien colmater le tout avec de la terre prise au pied de l’arbre. C’est ce que les initiés préconisent. Peut-être pour une question de PH mais je ne suis pas sûr.
Le liquide une fois récupéré  se conserve environ trois semaines au frigidaire. Il est conseillé de ne pas laisser la sève trop longtemps au soleil sinon elle peut fermenter.
J’ai donc pris soin, quotidiennement de dévisser délicatement la bouteille pleine ou non pour la remplacer par une vide. Vous pouvez aussi congeler le liquide pour l’utiliser au bout de plusieurs mois si vous le souhaitez ou le mélanger avec de l’alcool. Mais ces procédés diminuent les propriétés dudit élixir.



Les bienfaits pour la santé :

J’ai collecté ces renseignements sur internet :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/je-suis-devenu-producteur-bio-de-133522

La sève de bouleau prépare l’organisme au changement de saison. 
Par sa double action d’élimination par le foie et le rein, la cure de bouleau est efficace pour drainer les toxines et se purifier.
A prendre en cas d’affections rhumatismales, de lithiases (biliaires ou rénales), de cholestérol, triglycérides et terrain goutteux. Elle donne de bons résultats sur les douleurs articulaires, l’arthrite et l’arthrose. Elle améliore les troubles urinaires. Elle élimine les acides (comme l’acide urique) en excès dans le corps et toutes les toxines (médicaments, additifs, pesticides).
La sève de bouleau est un excellent fortifiant du système osseux, elle reminéralise et revitalise. Elle contient beaucoup de silice, un oligo élément dont le rôle est impliqué dans les processus fondamentaux de la vie. Rudolf Steiner voyait la silice comme le « transistor de la vie ».
A utiliser pour tous les problèmes de peau (eczéma, boutons, acné), elle permet, également, d’éclaircir le teint.
Diurétique et drainante, elle élimine la cellulite et réduit les œdèmes, certains l’associent aux régimes amincissants, en effet, un corps, encrassé par ses déchets, cesse de brûler ses graisses de réserve et cesse de mincir.
Il est donc important que le corps soit parfaitement nettoyé et épuré.
J’en prends un verre tous les matins à jeun. Durée de la cure environ 21 jours.
Premier constat, j’ai moins mal aux articulations le matin, .. Je ne sais pas si c’est psychologique mais j’ai une pêche d’enfer, avis aux amateurs. 
Toutefois pour cela vous devrez attendre l’année prochaine car maintenant c’est un peu tard.


J’espère ne pas avoir fais d’erreurs dans mes explications.  Il s’agit quand même d’ingérer une substance. Donc ne prenez pas au pied de la lettre cet exposé et renseignez vous personnellement pour ne pas vous empoisonner. Moi en tout cas pour l’instant je suis encore debout et en pleine forme pour vous faire d’autres topics.




La pénicilline pour les nuls, par Rammstein

 Commençons par la petite histoire !

Pendant des siècles, les paysans irlandais se sont soignés avec une préparation miraculeuse dont ils avaient le secret. Quelques contemporains scientifiques, piqués par la curiosité, ont mené leur enquête et découvert le principe actif miracle. La fameuse préparation irlandaise contenait de la pénicilline ! Impure et en faible quantité, certes, mais suffisamment pour soigner des plaies risquant de s'infecter et de finir en gangrène.

Comment les paysans irlandais procédaient-ils pour fabriquer de la pénicilline ? Très simplement en tartinant un morceau de pain de beurre, et en laissant la tartine reposer une quinzaine de jours dans un endroit humide et chaud.

Autant le dire tout de suite : j'ai procédé à de nombreux tatonnements pour parvenir à un résultat probant. Il suffit en effet qu'un seul paramètre (température, taux d'humidité...) dérive pour que la synthèse soit avortée. Voici ma façon de procéder. Ames sensibles s'abstenir : les images qui suivent sont gores ! Tout d'abord on tartine généreuseument une tranche de pain complet frais et légèrement humide de beurre


On range les tartines dans une boîte hermétique, que l'on place à proximité d'un radiateur ou d'une canalisation d'eau chaude. La température doit être voisine de 20-25°C. On patiente une douzaine de jours, en surveillant régulièrement le développement des moisissures. Une forte odeur caractéristique de Roquefort doit se dégager de la boîte.


Une fois le pain bien moisi, on le réduit en bouilli avec une fourchette, on le malaxe mélangé à un peu d'eau tiède (surtout ne pas vomir), et on s'en sert comme un onguent à appliquer sur la plaie à traiter.


Malheureusement, je n'ai pas de patient à soigner pour vérifier l'efficacité de cette recette, mais l'astuce mérite d'être retenue pour le cas où...

Le temps de fabrication du principe actif étant long, vous avez largement le temps de développer une gangrène fatale. Mieux vaut donc en avoir d'avance.

Une dernière chose enfin : mieux vaut prévenir Madame avant de se lancer dans l'expérience !