03/01/2013

Plus de pétrole ! par Zapata



Bien des choses disparaissent :

Toutes les fibres textiles artificielles, sauf une, la rayonne, qui est fabriquée avec de la cellulose.


Plus de matières plastiques. Sauf quelques exceptions, parce que fabriquées sans pétrole (galatite, ébonite...).

Plus de véhicules à moteur diesel ou essence (avions, trains, véhicules routiers). Seules les motrices électriques et à charbon peuvent continuer à rouler.

Plus de centrales électriques thermiques au fuel.

Plus d'engrais artificiels. Ne restent que les matières brutes géologiques (certaines roches), le fumier, le guano, les algues, et les composts...

Et bien d'autres produits, sont affectés, bien que plus ou moins connus...

Par exemple, le butane et le propane, extraits du pétrole...

Et aussi, presque tous les produits lessiviels.

Si l'on raisonne uniquement sur la raréfaction, et non l'absence totale, on pourrait voir certains produits, aujourd'hui encore banals, devenir de luxe.

Comme ce fut le cas de l'aluminium, au début de sa production, et qui valait alors plus cher que l'or...
La raréfaction, ou la disparition, du pétrole aura aussi bien d'autres impacts.

A commencer par les effets sur l'immobilier.

La demande maximale actuelle, c'est pour des résidences à la campagne, qui obligent à des navettes quotidiennes allant de quelques kilomètres à la centaine de kilomètres, et plus.

Si le prix du carburant continue à augmenter, il y aura une limite économique au-delà de laquelle les gens ne pourront plus tenir, et il leur faudra déménager pour se rapprocher de leur lieu de travail.

On peut alors supposer que ces résidences rurales, pour ne pas dire "rurbaines", et même certaines résidences de banlieue, seront abandonnées, et ne trouveront pas beaucoup de repreneurs.

En contre coup, la demande de logements citadins augmentera, et aussi les loyers, comme les prix de vente.

Si le pétrole est vraiment très rationné, même les retraités auront des problèmes, pour simplement vivre en pleine campagne, sauf ceux capables de se débrouiller en toute autonomie. Du coup, seuls les agriculteurs auront la possibilité, et la nécessité, de vivre à la campagne.

Outre l'impact de la distance, sur l'habitabilité de résidences éloignées des villes, il y a aussi celui du chauffage, car chauffer une maison individuelle consomme bien plus d'énergie que pour un appartement dans du collectif (à isolation et surface équivalentes).


Certains déplacements très énergivores, comme avec le transport aérien, ne seront plus possibles qu'à des gens très fortunés, comme ce fut le cas aux débuts de l'aviation. Et l'on peut supposer que bien des services (acheminement du courrier des marchandises) se reporteront sur des moyens de transport plus lents (trains, bateaux) mais moins coûteux en carburant.

Du coup, une bonne partie des compagnies aériennes, et de leurs flottes, seront inutiles...

Zapata

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