13/12/2012

[Technique] Kit de pêche minimaliste




Ce kit reprend grosso modo le montage que j'utilise pour la pêche à la truite dans les ruisseaux et lacs de montagne :


Le montage que j'utilise habituellement est constitué d'un corps de ligne (monofilament) sur lequel est monté un bouchon, et terminé par un émerillon. Viennent ensuite le bas de ligne d'environ 1m de long, pourvu de 3 plombs espacés de 3 à 10cm, puis l'hameçon. Les passionnés de pêche trouveront certainement à redire. En tout état de cause, ce système marche et me convient.

Petit aparté : de nombreux gadgets existent sur le marché : cuiller, leurre artificiel, poisson nageur, etc. Aucun ne m'a satisfait : les leurres fluo se conservent mal ou sont seulement un objet de curiosité pour les poissons, et la perte d'une cuiller ou d'un poisson nageur fait toujours très mal au porte-monnaie ! Leur utilisation requiert en outre parfois une technique particulière.



Le kit de pêche que j'insère dans mes kits de survie reprend par conséquent la même structure que celle utilisée habituellement.
  •  Il est constitué de plusieurs mètres de tresse, constituant le corps de ligne (du mono-filament fait aussi l'affaire, mais il vieillit plutôt mal et à une mémoire de forme). 
  • A une extrémité est attaché l'émerillon, qui reçoit le bas de ligne. Ce dernier consiste en une cinquantaine de centimètres de fil mono-filament, au bout duquel est fixé un hameçon (le numéro 10 à ma préférence). Sa résistance est moindre que celle du corps de ligne, car il est supposé jouer le rôle de fusible si par malheur la ligne s'accroche. 
  • Les bas de lignes s'achètent tout prêts, mais il est à mon avis important de savoir les assembler soi-même.
  •  Enfin, 2 ou 3 plombs pincés à coups de dents sur le bas de ligne, à 30 centimètres de l'hameçon, entraînent le tout sous l'eau.

La photo ci-après présente le matériel requis :




Une bobine de tresse, une bobine de fil mono-filament, des bas de lignes pré-montés, des plombs et une pince ou des ciseaux-dégorgeoir. Et c'est tout !

La pince / les ciseaux-dégorgeoir permettent de réaliser une petite modification d'importance, qu'ignorent souvent nombres de débutants : avant toute utilisation, il convient de tordre la pointe de l'hameçon, afin d'empêcher le poisson de se libérer une fois qu'il a mordu :





En temps normal j'ajoute un bouchon sur le corps de ligne, et utilise une canne de lancer (de 1,50m à 4m selon la topologie de l'endroit). En conditions de survie, un bâton remplace tout aussi efficacement la canne, et tout objet flottant (bout de bois, morceau de plastique, ou cenelle, comme nous le verrons plus loin) peut faire office de bouchon.

En guise d'appât, j'utilise des lombrics (il suffit de creuser la terre pour en trouver), ou mieux encore : des teignes. Ces dernières sont un peu plus difficiles à obtenir, mais l'espèce étant prolifique on peut espérer en trouver dans l'écorce des mélèzes abattus par exemple.

Pour résumer, mon kit minimaliste se compose donc de :
  • - plusieurs mètres de tresse,
  • - un émerillon,
  • - quelques plombs,
  • - 4 ou 5 fonds de lignes pré-montés (hameçons taille 10),

Si la place le permet, on peut rajouter :
  • - quelques hameçons de rechange de tailles diverses (8, 10, 12),
  • - un second émerillon,
  • - quelques mètres de fil mono-filament,
  • - un bouchon.



Pour faire de belles bobines, j'utilise un objet cylindrique, sur lequel j'enroule la ligne. Il suffit ensuite d'extraire la bobine, de l'aplatir et de la maintenir en place via quelques enroulements afin de la stocker facilement.



Le tout occupe un volume ridicule, et peut facilement se loger dans un kit de survie, voire un EDC, le kit de pêche pouvant d'ailleurs aisément être détourné pour d'autres usages (couture, ligature, récupération d'un objet difficilement accessible, etc).
 Il est en outre suffisamment polyvalent pour pêcher d'autres espèces que la truite. 
Bien évidemment, si vous envisagez de pêcher en bord de mer, des adaptations conséquentes seront sans aucun doute nécessaires.

Pêcher à la ligne en situation de survie n'est pas forcément la meilleure façon de s'occuper. Aussi on pourra utiliser ce kit pour fabriquer des pièges, sur le modèle présenté ci-après :



Attention : à réserver aux situations exceptionnelles, car je doute fortement que ceci soit légal en temps normal !

Une technique pour se fabriquer un bouchon très efficace dans la nature (car très voyant) consiste à se procurer une cenelle (fruit de l'aubépine), mûre de préférence.
Pas de chance, la mienne est encore un peu verte...



Au moyen d'un morceau de bois taillé en pointe on transperce le fruit, puis on y insère le bas de ligne en ayant au préalable viré les quelques pépins qui bouchent le passage. 
On bloque alors le fruit sur la ligne grâce au morceau de bois, et le bouchon improvisé est prêt à remplir son office !





Bonne pêche !



Rammstein

http://www.le-projet-olduvai.com/t4606-technique-kit-de-peche-minimaliste

1 commentaires:

J'ai monofilament que j'utilise dans l'eau salée chaque année pendant un mois et ensuite le stocker dans un endroit frais et sombre après avoir été lavé à l'eau douce. Combien de fois ai-je besoin de changer la ligne? Il ressemble toujours à nouveau et n'est pas délavée ou cassants.

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