03/08/2021

Extraire la sève d'un bouleau, par Aristote

Quelques discussions abordent le cas sur le forum, mais en y regardant de plus près le sujet n’a pas été réellement traité :

C’est pourquoi je n’ai pas pu résister à l’envie de vous en faire un petit exposé.

Je connaissais une personne il y a quelques années qui m’avait informée qu’on pouvait avant l’arrivée du printemps, tirer la sève d’un bouleau. 
A l’époque j’avais été très étonné de cela. 
Voulant maintes fois essayer, à chaque saison je ratais le coche. 

Motivé par ma participation à Olduvaï, j’ai finalement décidé de mettre ce projet en application.
Je dois dire que j’ai été agréablement  surpris du résultat mais aussi stupéfait par la facilité de mise en œuvre. 


D’abord un petit historique :
On appelait autrefois le bouleau arbre de la sagesse, mais également arbre aux néphrétiques pour ses vertus thérapeutiques.
Cet usage remonte loin dans le passé et notamment chez les Highlands en Ecosse.
La sève de bouleau est connue en Europe occidentale depuis le XIIe siècle pour ses vertus dépuratives et revitalisantes.

En 1565, le médecin siennois Matthéole écrivait :
« Si on perce le tronc du bouleau avec une tarière, il en sort une grande quantité d'eau, laquelle a grande propriété et vertu à rompre la pierre tant aux reins qu'en la vessie, si l'on continue d'en user. Si on s'en lave la bouche, elle guérit les ulcères qui sont dedans. »

Trois siècles plus tard, Pierre-François Percy, le chirurgien militaire des armées de
Napoléon, déclara :
« Dans tout le Nord de l'Europe, jusqu'aux confins de la Russie, l'eau de bouleau est l'espoir, le bonheur, et la panacée des habitants riches ou pauvres, grands et petits, seigneurs et serfs... Les maladies de la peau, boutons, dartres, couperoses etc. lui résistent rarement. C'est un remède précieux dans les affections rhumatismales, les reliquats de goutte, les embarras de la vessie et une foule de maladies chroniques. »

La technique que j'ai utilisée :

J’ai au préalable repérer les bouleaux que j’avais dans mon jardin. J’en ai deux exploitables,  un adulte et un jeune qui lui n’a quasiment rien donné. 
C’est pourquoi je n’ai pu puiser l’essentiel de ma récolte que dans l’arbre adulte.
Il faut savoir qu’un bouleau produit pendant un mois, 200 litres de sève par jour, c’est donc plus de 6000 litres de sève qui viendront nourrir un seul arbre.
J’ai utilisé une vieille chignole à main avec une mèche de 8 ou 10 pour faire le trou.



Il faut que la circonférence du trou corresponde à l’embouchure du tuyau que vous utiliserez. En perçant légèrement en biais vers le bas de manière à ce que le liquide s’écoule aisément.
La profondeur de la cavité dépend de la circonférence de l’arbre. Ils disent un quart de la circonférence. Mais j’ai trouvé que cela faisait beaucoup donc j’ai choisi de percer sur 4 à 5 cm jusqu’à ce que le liquide commence à apparaître.
C’est cela qui m’a surpris au début, dés qu’on perce ça commence à couler. 

Je me suis muni  ensuite d’un tuyau en plastique transparent avec un embout rigide que j’ai trouvé dans la boite du fer à repasser de ma femme (Hop! ni vu ni connu). Extraire la sève d'un bouleau. 928927


J’ai dû utiliser une paille pour la deuxième bouteille, car on peut faire plusieurs trous sur le même arbre. Mais pas trop quand-même.



En faisant passer le tuyau dans le bouchon de la bouteille cela permet de ne pas avoir de bestioles qui baignent dans le liquide, c’est bien hermétique, car les fourmis adorent ce nectar légèrement sucré.


Le souci c’est de bidouiller un système qui permette de faire tenir la bouteille en hauteur. J’ai perso utilisé du fil électrique mais il faut donner un certain angle au récipient et c’est ça la difficulté, ça casse la paille. Cependant avec le tuyau en plastique  non rigide pas de problème.
L’idéal serait de puiser la sève entre 50cm et 1m du sol. La sève est plus trouble si vous  faite le trou plus bas mais elle sera par contre plus riche en minéraux et autres composants. Question de goût.
J’ai pu soutirer environ 5 litres,  soit un litre par jour. Il parait qu’on peut tirer jusqu’à 10 litres par arbre sans que cela gêne la croissance et la santé de l’arbre.
J’ai remarqué aussi que le débit est variable et dépend des heures de la journée. La nuit c’est quasiment nul, dans la matinée ça commence à être mieux et c’est l’après-midi que c’est le plus fort. Ce qui est étonnant, c’est que j’ai constaté les mêmes fréquences d’écoulement  aux mêmes moments sur les deux arbres. C’est fou la nature.


Je m’y suis pris assez tard, cela ne fait qu’une semaine et heureusement pour moi le printemps est très en retard cette année. J’ai essayé de faire la même chose sur l’arbre d’un ami à 5 km de chez moi, mais sans succès. L’arbre était déjà  sec. En effet, chez lui c’est plus tempéré et ses bouleaux étaient déjà plein de chatons. 
La période de sève se situe entre le 15 février et début avril.




Attention de bien boucher les trous après utilisation. Avec une cheville ou avec quelques morceaux de branche de l’arbre concerné. Prendre soin de bien colmater le tout avec de la terre prise au pied de l’arbre. C’est ce que les initiés préconisent. Peut-être pour une question de PH mais je ne suis pas sûr.
Le liquide une fois récupéré  se conserve environ trois semaines au frigidaire. Il est conseillé de ne pas laisser la sève trop longtemps au soleil sinon elle peut fermenter.
J’ai donc pris soin, quotidiennement de dévisser délicatement la bouteille pleine ou non pour la remplacer par une vide. Vous pouvez aussi congeler le liquide pour l’utiliser au bout de plusieurs mois si vous le souhaitez ou le mélanger avec de l’alcool. Mais ces procédés diminuent les propriétés dudit élixir.



Les bienfaits pour la santé :

J’ai collecté ces renseignements sur internet :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/je-suis-devenu-producteur-bio-de-133522

La sève de bouleau prépare l’organisme au changement de saison. 
Par sa double action d’élimination par le foie et le rein, la cure de bouleau est efficace pour drainer les toxines et se purifier.
A prendre en cas d’affections rhumatismales, de lithiases (biliaires ou rénales), de cholestérol, triglycérides et terrain goutteux. Elle donne de bons résultats sur les douleurs articulaires, l’arthrite et l’arthrose. Elle améliore les troubles urinaires. Elle élimine les acides (comme l’acide urique) en excès dans le corps et toutes les toxines (médicaments, additifs, pesticides).
La sève de bouleau est un excellent fortifiant du système osseux, elle reminéralise et revitalise. Elle contient beaucoup de silice, un oligo élément dont le rôle est impliqué dans les processus fondamentaux de la vie. Rudolf Steiner voyait la silice comme le « transistor de la vie ».
A utiliser pour tous les problèmes de peau (eczéma, boutons, acné), elle permet, également, d’éclaircir le teint.
Diurétique et drainante, elle élimine la cellulite et réduit les œdèmes, certains l’associent aux régimes amincissants, en effet, un corps, encrassé par ses déchets, cesse de brûler ses graisses de réserve et cesse de mincir.
Il est donc important que le corps soit parfaitement nettoyé et épuré.
J’en prends un verre tous les matins à jeun. Durée de la cure environ 21 jours.
Premier constat, j’ai moins mal aux articulations le matin, .. Je ne sais pas si c’est psychologique mais j’ai une pêche d’enfer, avis aux amateurs. 
Toutefois pour cela vous devrez attendre l’année prochaine car maintenant c’est un peu tard.


J’espère ne pas avoir fais d’erreurs dans mes explications.  Il s’agit quand même d’ingérer une substance. Donc ne prenez pas au pied de la lettre cet exposé et renseignez vous personnellement pour ne pas vous empoisonner. Moi en tout cas pour l’instant je suis encore debout et en pleine forme pour vous faire d’autres topics.




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