Dans la plupart des catastrophes, le danger peut être très important (Tremblement de terre à Kobe, tsunami) mais dès lors que le futur des zones concernées est prévisible, le retour à la normale n'est qu'une question de temps et de moyens.
La vraie crise est une crise qui interdit de pouvoir prévoir son évolution. Le manque de prévisibilité empêche tous les acteurs, du gouvernement jusqu'à l'individu, de réagir, car en l'absence de compréhension de la crise ou de son caractère imprévisible, toute action pourrait consommer des ressources en vain, voire être contre-productive - et les actions menées dans ce contexte s'avèrent l'être.
Attentisme, impuissance, des accélérateurs de crise.
J'étends maintenant cette réflexion.
Les vraies crises sont des crises du système, : c'est la manière dont les choses fonctionnent qui devient invalidée. Lorsque le système ne peut plus fonctionner, on ne peut plus prévoir, car le cadre de référence n'existe plus.
Ce qui m'amène à penser que la crise débute dans la psychologie et se développe ensuite par la psychologie.
Début de crise : la confiance dans le système disparaît, et de ce fait, les interactions des éléments du système étant fondées sur la confiance, le système devient inopérant.
Développement de crise : cet arrêt du système crée un choc traumatique,au jour le jour on en vient à des actes plus pulsionnels, mais à long terme, avec le recul, l'absence de prévision et de perspectives est levéritable poison, dès le premier jour.
D'ailleurs la phrase "il nous a donné un avenir" (que des Allemands peuvent dire à propos d'Hitler dans les années 30) se comprend dans cesens, venant de gens qui justement étaient dans une crise.
Andros
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